Le Centre d'analyse stratégique a publié ce 20 avril 2011 un rapport intitulé "Le fossé numérique en France" dans lequel les auteurs établissent que la France manque de volontarisme politique dans la lutte contre les fractures numériques. Selon cette étude, les grandes lignes de fracture sont aujourd'hui :
- l'âge (les plus âgés sont les plus exclus) ;
- le revenu (les plus pauvres sont les moins connectés) ;
- le diplôme (moins on fait d'études plus on est en marge de la société numérique).
Ce n'est pourtant pas une fatalité : des pays ont mis en place des mesures efficaces, faisant preuve de volontarisme politique et lançant campagnes de communication, plans de développement des usages auprès des e-exclus et grands chantiers de formation et d'éducation.
Est-il besoin de rappeler que la filière internet, c'est 25% de la croissance française ? La place que le numérique occupe aujourd'hui dans la vie quotidienne, dans les relations sociales mais également dans l'économie, est sans commune mesure avec celle qu'elle occupera demain. Dans un contexte de compétition mondiale où la France, qui compte parmi les meilleurs ingénieurs et développeurs, le volontarisme politique en faveur de l'internet est une nécessité.
Aux États-Unis, le président Obama a affirmé lors de son discours sur l'Union en janvier 2011 que les États-Unis étaient la "nation de Google et Facebook" et que l'innovation représentaient la façon dont le peuple américain vivait. Dans la nuit du 20 au 21 avril 2011, il s'exprimait encore sur Facebook en direct du siège de l'entreprise de Zuckerberg.
Rien de tel en France.
L'internet et le numérique devraient revenir en permanence dans le discours des femmes et des hommes politiques, et ce au plus haut niveau de l'État. Non pour vouloir "civiliser" ni "punir" mais pour exprimer une prise de conscience, pour témoigner des opportunités sociétales et économiques, pour préparer l'avenir.
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